Vous connaissez probablement une ou plusieurs personnes de votre entourage, peut-être même vous, qui vivent sans arrêt le même scénario et qui se placent alternativement en VICTIME, PERSÉCUTEUR, ou SAUVEUR. Ce sont, ce que l'on appelle dans le jargon thérapeutique, des « JEUX PSYCHOLOGIQUES ».
Tout le monde aime jouer, mais pas seulement aux jeux vidéos, non ! Il existe des jeux de relation plus ou moins conscients, dans lesquels tout le monde a un rôle bien défini et dont les règles sont fixes. Il existe autant de jeux que de personnes mais nous affectionnons tous, particulièrement, un ou deux des rôles précédemment cités.
Dans cet article, nous approfondiront le rôle de VICTIME et de SAUVEUR.
I. Illustration mise en scène par Virginie et Ségolène.
II. Le rôle de VICTIME.
III. Comment déjouer le « Oui...Mais » et sortir du rôle de SAUVEUR?
IV. Comment déjouer le « Oui...Mais » et sortir du rôle de VICTIME ?
I. Illustration mise en scène par Virginie et Ségolène.
Acte 1. Virginie et Ségolène se retrouvent toutes deux accompagnées de leur enfant respectif, dans un parc. Virginie, à peine les sacs de goûter posés sur l'herbe, range ses cheveux parfaitement, puis se laisse tombé d'épuisement sur le banc qui faisait face au toboggan. Ségolène, maquillée, bronzée, et pimpante, propose à son amie un séjour en Grèce, dont elles rêvent depuis quelque temps, avec une excitation non dissimulée ! En effet, depuis quelques temps Virginie se plaint de ce qu'elle subit au travail.
« Ah j'adorerais le faire ce voyage avec toi ! Mais je suis épuisée... Je n'en peux plus, je sens même que je vais bientôt craquer...Je ne pourrais même pas profiter ! » s'attriste Virginie.
« C'est encore à cause de ton patron, n'est ce pas ? Qu'est ce qu'il t'a fait cette fois ? » lui répond Ségolène, empathique.
« C'est toujours pareil, depuis que sa femme l'a quitté depuis 1 an, il me fait vivre un enfer ! Peut importe les efforts que je mets en place, il n'est jamais satisfait ! Le pire c'est qu'il doit m'aimer un peu, par ce qu'il est sans arrêt sur mon dos ! Il le voit bien pourtant que je m'applique à faire tout ce que je fais ! Mais non! Hier, je m'avance vers son grand bureau, pour lui remettre le dossier qu'il m'avait demandé de préparer. Il me l'arrache à moitié des mains, le lit en diagonale et lève les yeux au ciel. Il avait l'air déjà énervé, avant même de l'avoir lu, et avec un rictus méprisant et l'air tout à fait tranquille, il me dit que c'est du travail bâclé et que je dois le reprendre. T'imagines ? J'y ai passé énormément de temps, sur ce dossier ! Parfois, il me fait penser à mon père, c'est l'enfer !
« Tu lui as demandé ce qu'il lui fallait de plus? » propose Ségolène.
« Il se moque de moi... Il se fiche pas mal de la qualité de mon dossier... » lui répond Virginie avec lassitude.
« Je vois...Mais le lui as-tu déjà demandé, si ce n'est pas la première fois ? » insiste-t-elle. « Oui...mais de toute façon, ça ne changerait rien... ».
« Je comprends ce que tu veux dire. Peut-être que demain tu pourrais lui avancer certaines idées pour en discuter de façon constructive ?». suggère alors Ségolène, d'un air satisfait de son idée !
« Oui... Mais il ne voudra jamais discuter, je le connais tu sais depuis le temps, je te remercie mais de toute façon c'est trop tard maintenant. » souffle Virginie.
« Mais il suffit que tu lui proposes trois choix différents ! »
« C'est vrai... J'aimerais bien, mais.... il ne m'écoutera même pas... »
« Tu verras bien ! Qu'est ce que tu as à perdre ? » continue Ségolène.
« Je sais bien ce qu'il va me dire... »
« Ah bon … Bin si tu préfères ne pas aller en Grèce, alors.... »
« Je te l'ai dit c'est impossible ! Qu'est ce que tu crois ! » s’énerve subitement Virginie. Acte 2. « Tu sais quoi, en plus ? On vient de me diagnostiqué une sclérose en plaque ! » ajoute Virginie, en sortant le goûter pour sa fille.
« Ah bon ? Et tu ne penses pas que c'est cette situation et ta réaction face à elle qui en est en partie la cause ? » suppose Ségolène qui n'était pas rancunière.
« C'est possible...J'en ai plein le dos »
« Tu as essayé de te reposer ces derniers temps? Il paraît que le sommeil c'est primordiale ! »
« Oui... Mais je ne dors plus depuis un moment de toute façon »
« Je connais une personne qui s'est fait suivre avec un programme de santé naturel et du coaching émotionnel ou quelque chose dans ce genre, et depuis, elle va beaucoup mieux, tu pourrais essayer ?
« Ah oui ? Elle prend quoi comme plantes du coup ?»
« Je ne crois pas qu'il s'agisse simplement de plantes. Il me semble qu'elle a fait un point sur un ensemble de choses. L'alimentation, le sommeil, le stress etc, et qu'elle fait quelque chose de personnalisé.
« Ah non mais moi je vais pas tout changer, hein déjà que ça ne va pas au boulot, si en plus on m'enlève mes plaisirs alors ça non merci ! Puis tu n'as qu'à dire aussi que j'ai pas une vie saine, non mais je rêve ! »
« Bon et bien dans ce cas, tu pourrais quitter ce travail ! » s'agace à nouveau Ségolène qui commence à se lasser à son tour.
« Bah oui tiens et comment est ce que je nourris ma fille ? On est pas dans le monde des Bisounours.... ! »
« Dans ces cas là, j'irai seule voir Athènes ! » conclu Ségolène en se levant pour plier bagage. II. Le rôle de VICTIME.
Dans l'acte 1, Virginie expose sa problématique, et laisse imaginer qu'elle recherche des solutions. Mais chaque fois que Ségolène lui fait une suggestion, elle fait preuve d'une imagination débordante pour les dénigrer les une après les autres. « Oui... Mais... Tu oublies que... »
« Oui... Mais...c'est pas facile.»
« Je voudrais bien mais... je ne peux pas. »
« Oui... Mais j'aimerais bien mais moi c'est différent »
« Oui... Mais tu sais, je ne suis pas si sûre que ça fonctionne » ...etc Le « Oui... Mais » est un des jeux les plus pratiqué en relation ! Nous portons tous en nous, nous l'avons vu, chacun des trois rôles du fameux triangle de Karpman. Cela dit, suivant l'environnement dans lequel nous avons évolué, nous avons acquis des habitudes de rôles ! Dans le cas de ceux qui se placent régulièrement en victime, les parents ont principalement porté de l'attention dans des moments ou l'enfant vivait un échec, une peur, un moment d'incapacité, de faiblesse en somme. Les réponses émotionnelles des parents sont au mieux de la peine, et au pire du mépris. Ce qui contribue à renforcer le rôle de victime de l'enfant, qui le poursuivront à l'âge adulte. A l'âge adulte, la personne qui joue ce rôle a les épaules voûtées, se fait petite, discrète, ne parle pas fort, elle est toujours fatiguée, impuissante, afin inconsciemment d'attirer l'attention et de déporter ses responsabilités.
Dans le rôle de Virginie, la VICTIME, la personne cherche en permanence de l'attention. C'est comme ainsi dire un seau percé. La victime ponctionne de l'énergie à Ségolène en se plaignant, en faisant mine de rechercher des solutions, mais également, en trouvant une justification toujours plus imaginative en dénigrant la solution proposée pour entretenir son état d'être, sa blessure doudou (retrouver l'article sur le sujet en cliquant sur le lien). Ce qui est également intéressant, c'est que dès lors que les propositions de Ségolène, dans le rôle de SAUVEUR, sont efficaces, percutantes, et adaptées, Virginie s'énerve et devient soudainement le PERSECUTEUR ! Elle se sent menacée et chassée de sa zone de confort ! De l'extérieur, cette zone de confort ne semble pas, pour ainsi dire, confortable ! Mais la victime, qui a appris qu'elle avait peu de VALEUR, n'était pas MERITANTE, et qu 'elle n'arriverait à rien dans la vie, elle, croit en son for intérieur qu'elle n'a pas les MOYENS de gagner de l'attention différemment. Elle a appris au fil du temps à valider les appréciations négatives qui ont parsemé son chemin. Non seulement elle les a validé, elle y consent donc inconsciemment, mais en plus elle les provoque ! Le « Oui...Mais » est alors un outils formidable, de manipulation qui consiste à commencer donc par donner de la valeur au sauveur, à valider les compétences de l'autre à l'aider, sa pertinence, avec le OUI. Cela permet de garder la main, le contact sur le SAUVEUR. Puis qui fini par dénigrer sa solution en projetant sa responsabilité à l'extérieur. La VICTIME place TOUJOURS la responsabilité de son problème à l'extérieur ! Par exemple : Elle ne dira jamais que son corps a tiré la sonnette d'alarme par ce qu'elle ne s'est pas écouté avant. Elle dira que ce n'est pas de sa faute, que c'est à cause du stress du travail, ou que c'est parce qu'elle se sent seule, ou par ce qu'on lui a fait ceci ou cela, qu'elle n'avait pas le choix, qu'elle est piégée... Elle ira même jusqu'à dire que c'est A CAUSE de sa « maladie » qu'elle est fatiguée ! Elle ne dira jamais que c'est la fatigue qu'ELLE a accumulé sans s'écouter qui a empêcher son organisme d'avoir l'énergie nécessaire pour s'équilibrer, et qu'elle prend la décision de s'octroyer du repos ! Elle dira toujours que c'est pas facile, que c'est parce qu’untel ou unetelle est comme ceci, ou comme cela etc, qu'elle est dans sa situation … III. Comment déjouer le « Oui...Mais » et sortir du rôle de SAUVEUR? La personne qui endosse le rôle de sauveur, a vécu dans un environnement où il lui semblait nécessaire de prendre la responsabilité des problèmes des personnes qui lui étaient chères. Elle avait remarqué que si elle allégeait les responsabilités et les souffrances, elle gagnait en amour, en affection, en sécurité affective, gagnait de la valeur, de l'importance, de la reconnaissance. C'était probablement d'ailleurs, la seule manière pour elle d'accéder à cette nourriture affective. Le côté sombre du sauveur, c'est qu'inconsciemment, en se comportant de la sorte, il suggère qu'il est est indispensable à l'autre, et également que l'autre n'est pas capable de trouver seul, ses propres ressources pour régler son problème. En d'autre terme, le sauveur empêche la victime de prendre son envol, et de se responsabiliser, il lui vole sa responsabilité, et lui fait perdre toute confiance en lui. En effet si la victime n'avait plus besoin de lui, il perdrait sa source de nourriture.
Pour sortir du rôle du sauveur, il est important de consentir toujours à laisser aux autres le pouvoir sur leur vie, et retrouver LA SIENNE ! Et oui, il est plus facile de s'inquiéter des autres que d'être centré sur ses propres besoins et limites! Ces mécanismes de défense, bien ancré dans les mémoires reptiliennes, poussent à dépenser énormément d'énergie inutilement et de ne pas l'investir dans son amour propre ! Dès lors que vous prendrez des distances émotionnelles, et que vous déciderez d'arrêter d'interférer dans les relations des autres, en cessant de prendre parti, et en ayant un rôle juste avec eux, vous gagnerez en clairvoyance sur votre propre vie. Se clarifieront alors vos besoins d’amour, d’écoute, de valorisation, de paix, de réalisation, de respect, de liberté d’être… Vous créerez une nouvelle manière d’être, de vivre vos relations, un nouveau chemin de vie, à défricher, à embellir, des nouveaux élans, des passions qui naissent du plus profond de votre essence, des domaines qui vous inspireront à cultiver l’amour véritable de vous-même et des autres.
IV. Comment déjouer le « Oui...Mais » et sortir du rôle de VICTIME ?
Une personne qui a tendance à se plaindre, à critiquer, formuler des reproches d'une manière ou d'une autre, cache une blessure profonde. Un mal être souvent lointain tissé finement dans une toile de culpabilité. La personne se sans inconsciemment ou non complice de l'injustice qu'il a reçu. Soit par ce que, d'une certaine façon, elle y a consenti, mais voire même l'a provoqué, toujours de manière plus ou moins consciente, par plaisir inconscient de jouer son rôle par exemple.
La première étape, dans la renaissance du sujet, c'est alors le pardon à soi. Le peut être fait de façon religieuse, mais ce n'est absolument pas la clé de voûte. Le pardon est un présent que l'on se fait avant tout à soi-même, et non au nom d'un Dieu. Ce chemin-là ne se fait pas en une nuit, mais ne tient pas non plus à une psychanalyse de 10 ans. Pour que vous puissiez vous octroyer de tourner la page, il va être essentiel de reconnaître le ou les besoins qui demandaient à être satisfaits derrière votre positionnement. Le psychologue Abraham Maslow a établi une hiérarchie des besoins en faisant des recherches sur la motivation.
Il peut alors s'agir d'un besoin physiologique, de sécurité, d'appartement, d'estime, ou d'accomplissement personnel. Vous remarquerez également que vous ressentez comme une colère profonde. Cette colère, contrairement aux apparences, n'est pas dirigée vers la ou les personnes qui ont participé à votre blessure. Non, elle vous appartient, et reflète la colère que vous manifestez contre vous, car une partie de vous pense « qu'il aurait pu en être autrement », que cette situation aurait pu être évitée, que VOUS auriez pu faire quelque chose. La clé de votre guérison, vous est tendue ici, en choisissant de vous servir du trousseau, vous faîtes un premier pas vers vous, et vous pouvez dors et déjà vous en féliciter ! Cette clé est PUISSANTE, elle va vous ouvrir la porte de votre nouvelle vie, celle que vous allez construire à partir de vous même, et non du passé. Elle vous ouvre la voie pour votre nouvelle version en 2.0 ! Voulez-vous vraiment changer ? Êtes-vous prêt à renoncer à l'attachement que vous aviez à cette blessure ? Êtes-vous prêt à devenir le HÉRO PRINCIPAL DE VOTRE VIE ?
Les clefs, les voici:
1. Apprenez à observer le présent . C'est un présent, un cadeau. Dès lors que vous sentez un malaise s'installer en vous, ne le bloquez pas, laissez-le circuler en vous et commencez par le remercier de vous permettre cette introspection, VOUS remercier. Ce malaise ne vous appartient pas, il n'est maintenant que de passage, plus ou moins long au départ, mais de passage. Il est ni plus ni moins qu'un capteur, à l'instar d'un voyant (intéressant ce mot n'est-ce pas ?) dans une voiture. Nul besoin de supprimer le voyant qui clignote sur le tableau de bord, évidemment, si vous manquez d'huile, arracher le capteur et faire fi du signal sans ajouter de l'huile ne fera qu'empirer les choses. Ce malaise est un capteur qui vous permet de comprendre qu'une part de vous n'est pas satisfaite à l'instant même.
2. Dans le cas où le malaise se présente à vous, prenez alors, au contraire, le temps de l'observer se manifester dans votre corps, au niveau sensoriel. Observez si vous êtes crispé quelque part, si vous avez une tension et situez-la, le cœur qui s’accélère, si la qualité de votre respiration à changé etc... Et laissez faire, décrivez en posant des mots clairement formulés sur chacune des évolutions de ces sensation en les laissant vous envahir, une bonne fois pour toute. Nota : Vous pouvez également faire cette introspection à propos d'un événement passé, qui n'a pas trouvé encore la paix en vous. Revivez la situation de façon sensorielle uniquement, sans chercher (c'est l'erreur que l'on fait souvent) à retrouver les émotions de ce moment, ou à trouver des raisons. Non, revivez la scène au présent, avec les éléments qu'il vous reste de votre mémoire. Situez la scène. Quel âge avez-vous, à quel endroit, y a t-il un autre protagoniste, qu'entendez-vous, que voyez-vous. Point. Ne cherchez aucune justification ou émotion. Une fois la scène précise revécue, RETOURNEZ A VOS SENS. Comment et où ce malaise se manifeste dans mon corps ? Observez, et LAISSEZ FAIRE !
3. Ensuite, dès lors que ces signaux corporels se sont libérés, prenez le temps de vous poser cette question merveilleuse : Lesquels de mes besoins fondamentaux demandent à être satisfaits derrière mon positionnement ? Mettez-vous en contact avec le ou les besoins qui se cachent derrière votre attitude à ce moment-là. Votre besoin est-il d'être rassuré, de vous sentir aimé, d’être reconnu, valorisé, peut-être simplement d’être entendu et considéré. Dès lors que vous allez prendre contact avec ce besoin qui n’a pas été reconnu, quelque chose va s’ouvrir en vous pour vous permettre d’entamer le processus de LIBERATION.
4. Le simple fait de rendre cela conscient, vous verrez des synchronicités arriver pour vous, saisissez-les !
Dorénavant, à chaque fois que vous critiquerez, que vous blâmerez ou serez en colère contre vous-mêmes, demandez-vous de quoi vous avez besoin au juste, et laissez venir la réponse tranquillement. Ne forcez pas, ayez confiance en votre subconscient qui vous donnera la réponse et sa solution, et appliquez-la simplement. De la même façon, quand c’est un autre qui vous fait un reproche, qui vous attaque verbalement ou se plaint, comprenez que c’est là aussi une façon maladroite, POUR LUI, de chercher à répondre à son propre besoin. Cela ne vous appartient pas ! Il est très juste de lui en laisser sa responsabilité, son pouvoir sur sa vie. Votre rôle n'est pas d'absorber son émotion, mais de la comprendre au plus profond de vous, de réaliser qu'un jour vous avez vécu une situation similaire, et que vous pouvez lui proposer une réflexion, sans agir à sa place ! Prendre de la distance EST une forme d'empathie et d'amour inconditionnel ! Vous l'encouragez, et lui montrez qu'il a les capacités de répondre à son malaise! N'est-ce pas libérateur pour les deux parties ?!
En prenant l’habitude de fonctionner ainsi, il y a bien des conflits qui peuvent être désamorcés, avec les autres comme avec soi-même. C’est cette prise de conscience de nos besoins qui nous permet de lâcher prise par rapport au passé, aux erreurs que nous estimons avoir commises et à tout ce que l’on peut regretter. Et c'est également cette prise de conscience de nos besoins qui nous permet de comprendre que l'autre en a également ! Prenez le temps d’expériencer, et observez votre transformation !
Si vous sentez que cela raisonne en vous, et que vous avez besoin d'être guidé, OSEZ ÉCOUTER VOS BESOINS,
COMMENT CA OUI MAIS??? HOP HOP HOP !!!
NRJ| ROXANE JESU NATUROPATHE COACH ÉMOTIONNEL
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